Étape obligée de tout touriste qui se respecte, nous sommes donc allés voir de plus près ce fameux emblème. D'ailleurs on ne peut bien la voir que d'assez près, l'île sur laquelle elle est située est en réalité assez loin de la côte, en tout cas suffisamment pour qu'on ait du mal à la distinguer.
Nous avons opté pour le ticket 3 en 1 : trajet en ferry jusqu'à Liberty Island - visite de LA statue - referry pour Ellis Island - visite du musée de Ellis Island - rereferry pour retourner sur Manhattan. Tout ceci nous a pris la matinée entière.
Avant d'embarquer sur ce ferry, tout le monde passe à la "fouille", comme à l'aéroport : t'enlèves ta ceinture, ton manteau, ton sac, tes clés, le tout passe aux rayons X et toi tu passes sous le portique détecteur de métaux. Classique. Et là tu penses que c'est bon, qu'on va plus t'emm... avec tout ça, et tu te rends compte que non, que tu es loin d'en avoir fini, mais je vous propose d'en reparler un peu plus bas.
Sur ce ferry (en réalité il y en a une petit dizaine qui fait la navette toute la journée entre Manhattan et ces deux îles), beaucoup de touristes, pardon, QUE des touristes, rien de bien étonnant. Un vent mêlé d'un vicieux petit crachin qui fouette le visage, et une mission : prendre des photos! Pas trop évident dans ces conditions, mais on ne s'en est pas trop mal sorti.
La traversée jusqu'à Liberty Island dure 20 minutes à tout casser, et offre une vue magnifique sur la skyline de Manhattan, où l'on remarque la cruelle absence des Twin Towers...
A mesure que le ferry approche de l'île, on voit la statue grandir, prendre de l'ampleur, c'est assez impressionnant, quoi qu'on en pense...
Une fois débarqués sur cette petite île qui, à part la statue et un stand de boissons et hot-dog, ne contient pas grand chose, on suit le troupeau de gens qui se dirige vers une tente blanche semblant abriter l'entrée.
Nous avons attendu 30 minutes, parqués à la queue leu leu, il ne faisait pas particulièrement chaud, tandis qu'une femme officier de police ou de sécurité ou je de ne sais quoi nous hurlait dessus en disant : "No food, no Coca-Cola, no bananas, remove your jacket, keep your ticket and passport in your right hand, be ready when it's your turn!!!!"
Bon. C'est à ce moment qu'on a compris qu'on allait subir un 2ème contrôle! Nous sommes donc entrés dans cette zone intermédiaire entre la tente et l'accès à la statue : interdiction de prendre des photos (sous peine de rendre le Gouvernement Fédéral vraiment très très fâché contre vous...), et "invitation" à entrer sous un portique durant 10 secondes, avec détecteur de substances chimiques ou traces de poudre, on n'a pas tout compris. Pire qu'à l'aéroport en tous cas! Sauf qu'on n'a pas enlevé nos chaussures...!
Passons sur ces précautions anti-terroristes justifiées par le traumatisme post-11 septembre des Américains, et des New Yorkais en particulier. On râle, mais on comprend leur psychose.
L'accès à la couronne de la statue est de nouveau autorisé depuis quelques mois, après avoir été condamné suite aux attentats. Mais ce jour là le vent était sans doute trop fort, l'accès était fermé, et nous nous sommes contentés de monter jusqu'au sommet du socle de la statue.
Un musée expliquant l'histoire de la construction est aménagé à l'intérieur du socle, il est assez bien réalisé, et précise que si les Français ont fait cadeau de la statue aux USA, ils leur ont aussi expliqué que le financement et la construction du socle serait pour leur pomme!
La statue mesure 92,99 mètres au total, dont 46,9 mètres de socle.
Après cette visite (et pas mal de photos!) nous avons donc embarqué sur un autre ferry (il en passe un toutes les 30 minutes) et avons rejoint Ellis Island, l'île sur laquelle étaient débarqués tous les candidats à l'immigration de 1894 à 1954. Beaucoup plus intéressant et émouvant que la statue de la Liberté. La visite du musée débute dans la grande salle des bagages, où toutes ces personnes entraient en attendant que leur "dossier" soit examiné. Un amoncellement de bagages de l'époque est exposé à cet endroit.
Puis de nombreux graphiques et cartes rendent compte des statistiques de recensement ethniques de l'époque et d'aujourd'hui.
Une immense base de données permet à chacun de rechercher si l'un de ses ancêtres est passé par Ellis Island.
Beaucoup de "passeports" ou papiers d'identité de l'époque, et de toutes les origines, sont exposés dans les salles de ce musée, ainsi que certains objets ayant appartenu à toutes ces personnes venues chercher une vie meilleure aux USA.
2% des candidats n'ont jamais pu mettre un pied sur le territoire américain et ont dû reprendre le bateau en sens inverse.
Nous sommes remontés sur le ferry, avons retrouvé Manhattan, et les descendants de ces personnes qui ont construit la diversité des Etats-Unis d'aujourd'hui...
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