L'emplacement même d'un tel drame peut-il décemment devenir un lieu touristique...? La douleur a-t-elle laissé sa place à la curiosité...? Oui. Et non.
En lieu et place du block occupé alors par le WTC (qui ne comptait pas que les tours jumelles, mais sept buildings au total), il y a aujourd'hui un gigantesque chantier. Une parcelle (à l'échelle américaine) de NYC ceinturée par des barricades de travaux, un flic tous les 20 mètres, des pelleteuses, des grues, des ouvriers par dizaines...
Le public peut avoir une vue "aérienne" de l'avancée des travaux grâce à une passerelle vitrée, en accès libre. Drôle d'impression, un sentiment de malaise mêlé de recueillement.
Non loin se trouve le 9-11 Visitor Center. Dans cet espace "musée", le déroulement des attentats est retracé minute par minute. Des témoignages audio de familles ou de rescapés, un mur entier recouvert d'avis de recherche de personnes disparues, des objets banals devenus les ultimes témoins des dernières secondes de vie de tant de personnes...
Ce n'est plus seulement émouvant à ce stade, c'est carrément une claque qui vous rappelle que la vie peut être parfois si courte... C'est prendre conscience tout à coup de l'ampleur de ce drame. C'est mesurer l'ampleur que la folie humaine peut engendrer d'un côté, et de l'autre l'immense chaîne de solidarité qui s'est instaurée dans les suites immédiates.
Venir voir Ground Zero, c'est loin d'être facile en réalité. Ce n'est pas une visite, c'est une parenthèse qui se transforme en un bruit sourd et continu, qui dès lors ne vous quitte plus vraiment; comme si les cris de douleur des New Yorkais et de tous ceux qui de près ou de loin furent touchés par les attentats , résonnaient encore aujourd'hui dans les entrailles de Ground Zero et par dessus les grattes ciel de Manhattan...
Avez-vous remarqué le titre du livre sur la dernière photo?;)
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