Le Lincoln Zoo

Après Mickaël, je me suis rendue moi aussi au Lincoln Zoo, le zoo gratuit de Chicago, situé à une demi-heure de chez nous, dans les quartiers nord, et proche du Lake Michigan.

C'était une magnifique après-midi d'octobre, le temps était doux ce jour-là, donnant un léger répit aux girafes qui ont dû, malgré tout, avec les années, s'habituer à la neige...

Les conditions de vie des animaux ici m'ont parues acceptables, pour une vie en captivité, entendons-nous bien.

En rentrant de ma visite au zoo, nous avons discuté avec Chris à propos de cette vie en captivité. Il y a quelques années il trouvait cela cruel, et puis finalement il pense que les animaux vivent plus confortablement en cages que dans leur milieu naturel : ils ont de la bouffe à profusion et n'ont jamais à s'inquiéter pour leur vie, en somme ils n'ont qu'à manger, dormir, jouer, et se laisser vivre... ou mourir...

La question est de savoir si une lionne qui ne chasse plus les antilopes est encore une lionne, si un pingouin qui ne craint plus l'attaque de l'éléphant de mer est encore un pingouin, et si un chat sauvage qui fait des aller-retour sans cesse le long de la vitre qui le sépare du public n'est pas devenu simplement un chat dépressif?

Bon, il n'y a pas que du mauvais dans les zoos, mais je ne suis pas sûre que ce soient les animaux qui en retirent le plus d'avantages... ou alors il faut qu'ils aient un sacré sens de l'humour...

Sans vouloir faire d'anthropomorphisme primaire, il y a quand même des scènes qui interpellent, comme ce suricate qui a l'air de me demander si je veux sa photo (non seulement je la veux, mais en plus je l'ai prise, sans lui demander son accord!) :

ou ce gorille qui fait mine de s'en foutre royalement mais qui nous mettrait bien une claque si cette vitre n'était pas là :

Finalement, pour moi, les animaux les plus heureux du zoo sont les écureuils et les lapins, qui se baladent librement à travers les pelouses et les allées!